Une commune fluide où chaque usager trouve sa place

Remettre la ville en mouvement en s’assurant que tout le monde y trouve son compte : tel est le défi de la mobilité.. Des transports en commun performants doivent devenir la colonne vertébrale d’une mobilité durable. Nous voulons encourager les automobilistes à moins utiliser leur voiture en apportant des alternatives performantes et accessibles financièrement plutôt que de les faire payer sans apporter de solutions. De la sorte, la circulation à Bruxelles sera plus fluide et l’air plus respirable. Nous voulons offrir des alternatives positives plutôt que de culpabiliser la population avec des mesures punitives ou des projets imposés sans concertation comme le plan de mobilité Good Move, qui n’offre pas de solutions alternatives à la voiture individuelle.

Ce que nous voulons

Un. Mener une politique de stationnement juste et durable

  • Le stationnement doit être pris en main par les pouvoirs publics : pas de parking privé géant dont le seul but est de réaliser du profit et qui attire toujours plus de voitures
  • Nous œuvrerons à ce que les riverains puissent se garer gratuitement dans les parkings des entreprises, des magasins, des services communaux et dans les grands parkings privés la nuit et en soirée afin de libérer de l’espace en voirie.
  • Nous compensons du mieux possible la perte de places de parking avec des tarifs similaires et démocratiques. Nous ne supprimons pas de places de parking pour y installer des potelets ou blocs de bétons.
  • Nous voulons plafonner le prix de la carte de riverain à 15€ maximum et appliquer des tarifs de stationnement démocratiques : punir les gens financièrement ne résout pas les problèmes de mobilité. 
  • Toute personne disposant d’une carte de riverain peut se garer partout dans sa commune sans payer, à l’exception des zones commerçantes (rouges). 
  • Nous nous opposons à l’utilisation de la scan-car qui vise à contrôler abusivement les citoyens pour générer un maximum d’argent
  • Nous négocions avec le futur parking sous la place de la Vaillance, “Apcoa”, pour appliquer des tarifs similaires au stationnement en voirie en surface. 

Deux. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale

  • Nous voulons que la commune plaide pour la gratuité des transports en commun pour toute la Région comme dans d’autres villes d’Europe pour inciter les usagers à abandonner leur voiture.
  • Nous plaidons pour une augmentation de l’offre des transports en commun dans le nouveau quartier Biestebroeck, dans le sud de Cureghem (Goujons/Vétérinaires) et dans le quartier Scheut (chaussée de Ninove)
  • Nous plaiderons pour augmenter le nombre et la fréquence des lignes. Aux heures de pointe, là où ce n’est pas encore le cas, au moins un tram ou un bus passera toutes les cinq minutes. Durant les heures creuses, ce sera toutes les dix minutes.
  • Nous demanderons également le développement des lignes de bus interquartiers et des lignes de bus et tram directes entre les communes sans devoir nécessairement faire un détour par le centre.
  • Nous ferons pression pour accélérer la mise en fonction du RER afin de permettre aux navetteurs quotidiens de délaisser leur voiture pour venir à Bruxelles.
  • Nous voulons que chaque arrêt de bus et tram en surface dispose d’un abri-bus pour le confort des navetteurs. Chaque arrêt doit aussi être accessibles aux PMR.
  • Nous collaborons avec la STIB et la Région pour améliorer la circulation des trams et des bus en développant les sites propres.
  • Tous les arrêts STIB doivent être munis de panneaux de signalisation qui donnent les informations de circulation en temps réel et pour tous les réseaux (De Lijn, TEC et SNCB)
  • Nous rétablirons des lignes de bus scolaires afin d’amener les enfants en toute sécurité à l’école et éviter des trajets en voiture pour les parents

Trois. Des voies sûres et dégagées pour les usagers faibles

  • Nous voulons développer la mobilité douce. La commune doit participer à la création d’un réseau de pistes cyclables dans toute la Région, sécurisées comme à Copenhague. Nous réalisons de grands axes sécurisés réservés aux cyclistes. 
  • Chaque plan de mobilité dans un quartier doit se faire en concertation avec les habitants. Nous organisons de vraies concertations citoyennes, et pas de simples séances d’information où tout est déjà décidé d’avance. 
  • Nous aménageons les rues pour limiter au mieux la vitesse automobile. 
  • Nous repensons les carrefours et ronds-points dangereux pour assurer la sécurité de tous et la fluidité de la circulation. 
  • Là où les rues latérales croisent une piste cyclable, nous disposerons des lignes de priorité et nous supprimerons les bordures
  • Dans chaque quartier, nous prévoyons des parkings gratuits accessibles et couverts pour les vélos.
  • Nos rues seront réaménagées pour assurer un meilleur confort aux cyclistes. Dans les rues pavées, nous mettrons en place des bandes de confort cyclables.
  • Nous voulons aussi renforcer les campagnes de sensibilisation pour la sécurité des usagers.
  • Nous voulons encadrer l’utilisation des trottinettes électriques en installant des zones de stationnement obligatoires, des “dropzones”. Il ne sera plus possible de stationner les trottinettes ailleurs que dans ces zones. 
  • Nous voulons réduire le nombre de trottinettes qui inondent les rues de Bruxelles. A terme, nous voulons développer une gestion publique des trottinettes et vélos électriques et accessibles.

Quatre. Utiliser la voiture de façon durable et partagée

  • Nous encourageons le covoiturage, notamment en développant des applications de mise en relation, en créant des « arrêts » de covoiturage.
  • Nous voulons un service de taxis moins cher et complémentaire aux transports en commun, qui garantit un salaire et des conditions de travail correctes en supprimant les intermédiaires privés.
  • Pour un service de taxis moderne, nous voulons développer une application unique et publique pour réserver son taxi.

Cinq. Réduire les distances avec des services de proximité

  • Le déplacement le plus rapide et le plus durable est celui que vous ne devez pas effectuer. C’est pourquoi nous ferons en sorte que nous puissions, dans chaque quartier, trouver un logement, une école, une crèche, nous détendre, faire ses courses. 
  • Nous voulons développer des services de proximité (postes, bibliothèques, administration communale, magasins...) dans les quartiers pour éviter des déplacements longs. 
  • Dans le développement des nouvelles zones d’habitat, nous prévoirons d’abord les accès en transports en commun et des pistes cyclables, avant même que les travaux ne commencent. 

Vision

Bruxelles est l’une des villes les plus embouteillées d’Europe. À pied, à vélo, en voiture ou en transport en commun, circuler dans notre capitale est devenu un parcours du combattant. Le droit dont dispose chacun de se déplacer pour aller au travail, conduire ses enfants à l’école, visiter sa famille n’est absolument pas garanti. La pollution générée par les voitures et les camions nuit à notre santé. Nous perdons des heures et des heures dans les embouteillages parce que la collectivité ne prend pas ses responsabilités pour offrir des alternatives et pouvoir changer les comportements. Avec des transports en commun encore trop peu efficaces, des tarifs trop chers, et un manque de services de proximité, beaucoup de Bruxellois et de navetteurs font encore le choix de la voiture. 

Aujourd’hui, les politiques qui sont développées pour la mobilité conduisent à rester dans l’immobilisme, à renouveler le parc automobile au lieu de le faire diminuer, à faire payer toujours plus cher les automobilistes sans leur offrir d’alternatives comme avec le projet de taxe kilométrique (Smart Move) ou la zone de basse émission (LEZ). Avec leur politique de taxer la voiture sans offrir d’alternative, les autorités communales créent une mobilité à deux vitesses dans la ville: ceux qui ont les moyens pourront continuer à se déplacer, notamment en voiture. Et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens. Nous devons construire la ville de demain. Une ville où les services de proximité sont préservés pour réduire les déplacements inutiles. Une ville où des transports en commun efficaces et agréables sont la colonne vertébrale de la circulation, et où les cyclistes et les piétons bénéficient d’infrastructures pensées pour eux. C’est ainsi que nous pourrons nous déplacer en toute sécurité et respirer à nouveau de l’air propre.

Bien des gens sont prêts à réduire l’usage de leur voiture si une alternative efficace, gratuite et bien organisée leur est proposée. Il ne s’agit pas de quelques virgules, mais d’une nouvelle voie pour la mobilité bruxelloise. Le plan régional de mobilité Good Move est une politique d’échec en termes de mobilité car elle se limite à déplacer le trafic sans offrir d’alternatives aux travailleurs qui prennent leur voiture. Il ne suffit pas de placer des blocs de béton et de fermer des rues pour réduire le trafic automobile. Nous réalisons des investissements structurels pour le métro, le bus et le tram, pour l’infrastructure cycliste et piétonne, et nous développerons de nouvelles manières de nous déplacer. Nous partirons de six principes centraux : un aménagement intelligent du territoire, la mobilité en tant que droit fondamental, les transports en commun comme colonne vertébrale, des espaces sûrs pour les cyclistes et les piétons, une utilisation bien pensée des voitures.

Un. Mener une politique de stationnement juste et durable

Différentes communes ont misé ces dernières années sur l’augmentation des tarifs du stationnement, du nombre de rues réglementées, sur la suppression des zones gratuites. Pour faire diminuer l’utilisation de la voiture ? Pas du tout : cela remplit surtout les caisses de la commune. Et comme il s’agit de montants forfaitaires (chacun payant les mêmes montants, aisés ou moins aisés), ce sont les familles avec moins de moyens qui paient le plus la note. Vous avez dit mobilité à deux vitesses ?
En même temps, certaines communes créent des places de stationnement gratuites… pour favoriser le shopping. Ou elles permettent l’installation de nouveaux parkings souterrains privés, tout en supprimant des places en voirie pour obliger les automobilistes à se garer dans les parkings privés plus chers.
Ces incohérences démontrent que la volonté politique n’est pas de résoudre la mobilité. La voiture n’étant plus un problème à partir du moment où son propriétaire vient consommer aisément sur le territoire de la commune et payer cher pour rentabiliser les investissements des barons du béton.
Nous sommes pour un encouragement à se passer de la voiture par des mesures positives : en investissant dans la STIB, les infrastructures pour la mobilité douce, plutôt que de punir les automobilistes et de prendre leur argent sans leur offrir d’alternatives. Durant la transition vers ces alternatives, nous voulons que le stationnement soit pris en main par les pouvoirs publics, nous ne voulons pas de parkings privés géants qui profitent du problème de mobilité pour réaliser du profit.
Les places en voiries supprimées doivent favoriser directement un moyen de transport alternatif (arrêt STIB supplémentaire, piste cyclable, box à vélo…). 
Nous entamerons des négociations pour que les riverains aient accès gratuitement aux grands parkings publics, parkings des entreprises, des magasins et des services communaux la nuit et le week-end. Cette mesure pourrait être appliquée très vite de sorte qu’à court terme, se garer deviendra moins compliqué.
Depuis avril 2020, les scan-cars de l’agence parking.Brussels vérifient, via leur plaque d'immatriculation, si les voitures stationnées ont payé le tarif approprié pour leur place de stationnement. L'utilisation de cette technologie de contrôle abusif par l'agence de stationnement bruxelloise a pour objectif d’infliger le plus de taxes possibles en un temps record. Elle génère aussi des problèmes depuis un certain temps. Les cartes pour les personnes à mobilité réduite ne sont pas les seules à ne pas être reconnues par les scan-cars, les cartes de dérogation pour les professionnels de la santé ne sont pas non plus détectées, ce qui entraîne là aussi des amendes injustifiées.

Deux. Des transports en commun performants comme colonne vertébrale

Pour faire face au défi que nous devons relever, nous dotons notre capitale de transports en commun efficaces et capables de transporter beaucoup plus de monde qu’aujourd’hui. Nous misons sur tous les types de moyens de transport collectifs : métro, prémétro, trams, bus, développer les trains à l’intérieur des 19 communes, et le RER pour sortir de la ville. Nous développons des lignes nocturnes et nous augmentons les fréquences en heure creuse. Nous augmentons les lignes vers les périphéries et les lignes qui relient plusieurs quartiers et communes, au lieu de devoir passer par le centre.

Bruxelles voit arriver et repartir plus de 400.000 navetteurs chaque jour, dont 250.000 se déplacent en voiture. Des travailleurs qui, pour la plupart, perdent des heures et des heures coincés dans les embouteillages à l’extérieur et à l’intérieur de Bruxelles. Aujourd’hui, les lignes de la STIB s’arrêtent aux frontières de Bruxelles. Les régions ne coordonnent pas leurs investissements. Tout cela fait que pour rejoindre la périphérie au départ de Bruxelles (et inversement), la voiture est souvent la seule solution. D’ailleurs, la plupart des navetteurs venant en voiture à Bruxelles sont issus des communes dans la périphérie bruxelloise. Pour ceux qui viennent de plus loin, ils prennent davantage le train. Nous voulons donc réfléchir à la mobilité en zone métropolitaine : réfléchir non seulement aux trajets dans Bruxelles, mais aussi vers et autour de Bruxelles. Nous voulons développer des lignes de trams vers la périphérie. Dilbeek, Zaventem, Vilvorde, Wemmel, Grimbergen, etc. doivent devenir accessibles rapidement en transport en commun. En proposant une offre efficace et qualitative, l’utilisation de la voiture reculera.
Nous avons besoin d’un réseau de métro dense et efficace. Aujourd’hui, Bruxelles n’est pas à la hauteur. Avec seulement 39,9 km de lignes, Bruxelles est 93e au classement mondial en termes de longueur. Pourtant le métro est le mode de transport le plus rapide et qui a la plus grosse capacité de voyageurs. 900 personnes peuvent être transportées dans une seule rame et la majorité des voyages à la STIB s’effectuent de fait en métro. 
Ce développement du métro ne peut pas se faire à tout prix et sur le dos des Bruxellois. Le dossier du métro 3 et du Palais du Midi ont bien montré que lorsqu’on cède les rênes de la ville aux promoteurs et aux firmes privées, seuls leurs profits guident leurs décisions et on aboutit à une prise d’otage de quartiers entiers et de leurs résidents. La sous-traitance des travaux de construction de la nouvelle ligne 3 du métro à un consortium privé s'est en effet avérée être un véritable désastre. A l’opposé, nous défendons une prise en gestion publique. A Paris, la construction de l'extension du métro a été confiée à la Société du Grand Paris, une société publique dont le financement repose sur un système d’obligations vertes et dont les travaux avance à un rythme bien supérieur à celui du métro 3 bruxellois.
Nous demanderons aux entités comme le fédéral de contribuer au financement de ce métro. En effet, seulement 600 millions ont été débloqués jusqu’à présent par Beliris. Nous ne voulons pas d’un partenariat public-privé de plus qui coulera encore les finances publiques. Nous étudierons les besoins et les possibilités d’extension du métro dans d’autres quartiers. L’extension du métro ne doit cependant pas servir à expulser des habitants de leur maison ou à transformer des quartiers. L’aménagement en surface doit être garanti pour répondre aux besoins des habitants. 
Enfin, nous refuserons la disparition de lignes en surface. Nous sommes pour le développement du métro ET en surface des trams ou bus pour un maillage plus fin dans les quartiers. On pourra alors répondre à la fois aux besoins de capacité de transport et aux besoins de dessertes dans les quartiers. 
À Bruxelles, nous étendons également les réseaux de trams et bus et augmentons leur fréquence. À l’heure actuelle, seule une nouvelle ligne de tram est en train de se développer. 

Nous proposons d’élargir le réseau Noctis à 17 lignes de bus, comme le prévoyait le plan initial. Nous voulons faire circuler les Noctis tous les jours de la semaine entre 00h30 et 5h du matin. Une fréquence toutes les 30 minutes en semaine et toutes les 20 minutes les week-ends. Toutes les grandes villes européennes disposent de lignes nocturnes développées, avec minimum 20 lignes qui traversent les villes et roulant à une fréquence d’environ 30 minutes. Parmi ces villes : Madrid, Barcelone, Paris, Copenhague, Stockholm, Rome, Londres ou encore Berlin. Si autant de villes mettent à disposition ce service public, c’est parce qu’il est nécessaire, et pas que pour le plaisir des touristes.

Il est évident que pour convaincre les navetteurs d’utiliser les transports publics, il ne faut pas uniquement les rendre plus efficaces, mais aussi plus sûrs et particulièrement la nuit. Aujourd'hui, l’insécurité et la consommation de drogue ne font que grandir dans les stations de métro. Nous devons redéployer des patrouilleurs dans les stations la nuit et augmenter le nombre d’agents en journée. 

Pour qu’un maximum de monde réduise l’usage de sa voiture au profit des transports en commun, nous devrions pouvoir les emprunter gratuitement dans toute la Région. Aujourd’hui, dans au moins 56 villes d’Europe, il existe une forme de transports en commun sans paiement. Même la ville de Paris envisage de passer à la gratuité des transports. La suppression des tickets a abouti partout à une augmentation spectaculaire du nombre de voyageurs (Tallinn, Aubagne…). En compensation de l’abandon des recettes des tickets, nous avons alors la disparition des coûts des distributeurs automatiques et des systèmes de neutralisation. Les contrôleurs changeront de rôle pour devenir des accompagnateurs ou des relais d’informations dans les transports. Mais c’est avant tout une question de choix politiques : dans quoi voulons-nous investir ? 
Le PTB a depuis des années dénoncé l’augmentation incessante du prix des transports. Les augmentations les plus fortes ont eu lieu sous les majorités PS-Ecolo-CdH. Depuis 2016, et également grâce à la pression exercée par le PTB, les tarifs tendent à stagner. Nous miserons à l’avenir sur la gratuité des transports à l’image d’autres capitales européennes. 

Comme mesure d’urgence, nous donnerons accès à tous les réseaux de transports (De Lijn, TEC, STIB, SNCB) à tous. L’abonnement Brupass permettant l'utilisation de tous les moyens de transports, toute société confondue dans Bruxelles, sera généralisé sans frais supplémentaires. Rien qu’avec cette mesure, nous pouvons déjà faire que 5 % des déplacements ne se fassent plus en voiture, mais en transports en commun. Cela ne coûte rien, les infrastructures sont déjà là. Le PTB a introduit une résolution qui demandait un abonnement pour tous, mais qui a été rejetée par l’ensemble des autres partis. 

Trois. Des voies sûres et dégagées pour les piétons et les vélos

Moyen de transport rapide, sain et non polluant, le vélo est un élément clé de la mobilité de demain. Le nombre de cyclistes a bien évolué ces dernières années mais les infrastructures restent insuffisantes pour rendre la pratique du vélo sûre dans les rues de Bruxelles. Pistes cyclables « délimitées » avec de la peinture, sans continuité, trop étroites, mal conçues ou carrément inexistantes, pédaler à Bruxelles peut faire peur. Or, pour permettre à un maximum de gens de se mettre en selle, la sécurité est un élément crucial.

L’aménagement sera repensé de sorte que les différents usagers de la route puissent circuler en harmonie. Nous séparons du mieux possible les pistes cyclables et les bandes réservées aux voitures. Les carrefours et ronds-points dangereux seront revus pour assurer la sécurité et la fluidité de la circulation cycliste et piétonne. Toutes les bordures seront supprimées aux endroits des traversées cyclistes, mais aussi de part et d’autre des passages piétons. 

Dans le Bruxelles de demain, il sera possible d'utiliser un vélo en toute circonstance. Chacun bénéficiera d’un abonnement au système de vélos partagés Villo qui sera 100 % public. Nous continuerons à renforcer l’offre en proposant de plus en plus de stations et en développant la flotte de vélos que nous compléterons avec des vélos électriques. De cette façon, il sera possible pour tout le monde, sportifs et moins sportifs, d’enfourcher un vélo même pour conduire ses enfants à la crèche ou faire les courses. Et n’importe où, on trouvera un endroit où garer son vélo. Que ce soit dans les quartiers résidentiels, sur les lieux de travail, aux abords des gares et stations de métro, dans les zones commerciales ou de loisirs, nous installerons des parkings couverts pour vélos. Dans les rues pavées, nous mettrons en place des bandes de confort cyclables à pavés plats. 

C’est depuis tout petit que la pratique s'acquiert. L’apprentissage du vélo sera au programme des cours de sport dans chaque école de la commune, dès la maternelle. Des sorties encadrées en petits groupes seront organisées par les écoles dès la primaire dans le but d’apprendre aux jeunes cyclistes à circuler dans le trafic en toute sécurité et leur donner confiance. Nous voulons également rétablir des ramassages encadrés des enfants à leurs domiciles pour se rendre à l’école en vélo en toute sécurité. 

Pour sécuriser les voiries et les piétons, nous encadrons l’utilisation des trottinettes partagées qui sont stationnées de façon anarchique dans les rues de la ville. Une utilisation plus sûre et moins coûteuse des trottinettes, c’est l’objectif que nous nous fixons avec le PTB. 

Quatre. Utiliser la voiture de façon durable et partagée

Nous voulons réduire l’usage de la voiture à  Bruxelles, mais soyons aussi réalistes, cela ne veut pas dire qu’il sera possible qu’elle disparaisse complètement. Qu’il s’agisse de rendre visite aux grands-parents, d’aider des amis à déménager ou de conduire les enfants au football, ou en dehors de Bruxelles, une voiture est parfois nécessaire. Nous voulons miser sur plus de voitures partagées, de taxis bon marché, pour répondre à ces besoins.

Les politiques menées par les majorités communales et de la Région bruxelloise, sont incohérentes et hypocrites vis-à-vis de l’utilisation de la voiture. 
En 2018, le gouvernement a mis en place une « zone basse émission » (LEZ, Low Emission Zone). sous couvert de faire des efforts en termes d’environnement et d’écologie, s’attaque aux vieilles voitures plus polluantes. Mais qui sont les propriétaires de ces voitures ? Pas les plus riches. On crée ainsi une situation où les plus riches, disposant de voitures neuves, peuvent continuer à utiliser leurs voitures, et les moins riches doivent soit abandonner leur voiture (alors qu’il n’existe pas partout des solutions), soit en acheter une plus récente. Dans le même temps, on sait que les nouvelles voitures ne sont pas toujours moins polluantes : les constructeurs trichent en effet (comme VW ou Audi par exemple). Se baser sur l’âge de la voiture pour l’éjecter de la circulation n’engendrera pas forcément moins de pollution. Ces zones de basses émissions contribuent surtout à renouveler le parc automobile, pas à le diminuer. Tout profit à l’industrie automobile. Pas pour la mobilité ni la justice sociale. Le PTB a été le seul parti démocratique à ne pas soutenir cette LEZ.

Deuxième dossier important : l’élargissement du Ring. Ni le gouvernement régional ni les pouvoirs locaux ne se sont clairement exprimés contre ce projet. Rudi Vervoort, ministre-président de la Région (PS) reste flou : « Nous resterons constructifs pour autant qu’on soit dans le cœur des études et projets, pour autant que nos objectifs bruxellois soient respectés. Je dois cependant regretter que cette concertation n’ait pas encore abouti ». Pas de non ferme à l’horizon. L’élargissement du Ring est pourtant la porte ouverte à plus de voitures étant donné qu’à côté de cela les efforts en matière de transports en commun sont complètement insuffisants. Et le meilleur moyen encore pour retarder la mise en place du RER. 

Dans le sillage du système de libre-service Villo, nous développerons « ZinAuto », un système public unique de voitures partagées,. Ainsi, les conducteurs occasionnels ne devront même pas posséder une voiture eux-mêmes. À l’instar de la ville d’Utrecht, nous pourrons, par appel d’offres public, négocier un modèle à prix abordable. Nous prévoirons un plan taxi pour un service de taxi moins cher et complémentaire avec les transports en commun. Il sera moderne avec une unique application régionale publique qui permettra de réserver son taxi tout aussi facilement qu’avec des plates-formes privées comme Uber, mais sans détricoter l’emploi, contrairement à ce que le gouvernement bruxellois laisse faire à l’heure actuelle. Ce plan garantira un salaire et des conditions de travail correctes pour les chauffeurs de taxi et supprimera pour cela les intermédiaires privés (centrales, Uber...). 

Cinq. Une mobilité saine commence par un aménagement intelligent de la ville

Les déplacements les plus rapides et les plus durables sont ceux que nous ne faisons pas. Nous partirons de ce principe pour aménager le territoire de la ville. Nous rendrons à notre ville une échelle humaine. Cela veut dire que dans chaque quartier, des équipements de base seront présents. Magasins, services et centres médicaux, centres culturels, lieux de rencontre ou encore espaces verts, bureaux de poste, banques, tout cela doit être disponible à deux pas de chez soi. Chaque quartier sera doté d’infrastructures publiques en suffisance. Chaque enfant doit pouvoir trouver près de chez lui une école, une crèche, une salle de sport, un parc,... Réduire les déplacements, c’est favoriser une mobilité active. 
Nous veillerons à ce que chaque projet de nouveaux quartiers soit correctement relié aux transports en commun avant de débuter les chantiers. C’est l’inverse qui est fait aujourd’hui, où l’on construit des logements sans se poser la question « comment les nouveaux habitants vont-ils se déplacer ? ». On voit par exemple que dans le développement du futur quartier Biestebroeck à Anderlecht, qui devrait accueillir entre 12 et 15.000 habitants, aucune nouvelle ligne de transport en commun n’est encore prévue.
Nous mettrons en place des assemblées de quartier, pour décider avec les habitants, des plans de mobilité à prévoir pour de tels projets avant de les commencer.
Nous mettrons aussi en œuvre le transport de marchandises par tram, voies d’eau et chemin de fer afin de limiter le transport par camion et camionnette. L’aménagement de Schaerbeek Formation comme une gare multimodale de logistique pour les marchandises peut jouer un rôle important.